Le réveil du grand hêtre

C’était entre deux sommeils, par une « Nuit de France Culture ». Une naturaliste racontait sa nostalgie d’un pays où l’on donne un nom aux arbres. Un petit nom comme on en choisit pour les chiens et les chats. Elle parlait de la Chine… ou plutôt du Japon ? L’émission touchait à sa fin et je n’étais qu’à moitié éveillée…

…mais depuis cette nuit d’insomnie, la question est bien nette : pourquoi ne donnons-nous pas un nom à nos arbres ? Sommes-nous à ce point déconnectés de la nature ? La faute à Descartes sans doute…

Au petit matin du 10 mai sous la pluie
Le grand hêtre pleureur, notre monument de verdure, entouré de ses petits sujets : érable du Japon, skimmias et rhododendrons

45 Replies to “Le réveil du grand hêtre”

  1. Superbes ces arbres Danielle ! je suis amoureuse des grands géants, ceux qui ne rentrent même pas dans le cadre de mon viseur ! ils dégagent tant de force ! Donner un nom à mon arbre, voilà une bonne idée. Il me donne tant de choses, lui ! Bonne semaine (sous les trombes d’eau ici ce matin)

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    1. Oui, Gibulène, ce sont des géants trop grands pour le cadre ! Si généreux qu’ils méritent un nom. J’espère faire la connaissance de ton arbre et je suis curieuse du nom que tu lui donneras…
      Sous les trombes d’eau bienfaisantes des Vosges, belle semaine ! danielle

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      1. mon arbre est trapu, pas si haut que ça…. un mûrier platane qui dégage une grande force et beaucoup de sagesse. Il partage le nom de mon tambour chamane : Yuma (le fils du chef). Cet arbre est la repousse d’un autre mûrier que j’ai emportée en déménageant en 1993 !

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      2. Un mûrier platane ? Je viens de consulter mon encyclopédie car je ne connaissais pas. Il semble que ce soit un arbre adapté à des régions assez chaudes. Le feuillage est magnifique ! Et le tien a déjà un nom ! Très inspirant, le « fils du chef » et tellement bien suggestif pour une repousse. Longue vie à Yuma !

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      3. on ne peut pas glisser de photos dans nos dialogues, dommage. Oui le mûrier platane ou platanifolia pousse bien dans le midi de la France ! le mien est stérile, heureusement pour mon dallage, mais certains font des kilos de mûres allongées délicieuses ! Il est charnu, on lui met la boule à zéro l’hiver, il repart de plus belle au printemps d’après.

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      4. Oui, c’est dommage qu’on ne peut pas envoyer de photos en commentaire. Enfin, moi je ne sais pas mais il me semble en avoir vu de temps en temps dans des conversations. Sûrement un secret de « geek ». 🙂

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  2. Il est magnifique! J’ai un grand hêtre juste en limite de mon terrain, il est dans un trou le pauvre.
    Après dans le bois il y’a plusieurs bébés hêtres.
    Il mériterai un nom c’est vrai ton hêtre, j’avais nommé 3 de mes bambous car à l’époque c’était de nouvelles variété et ils n’avaient pas encore été baptisés.
    Bonne journée

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  3. La transformation est stupéfiante. Que la nature est belle, et ton appareil semble amoureux. Cela me fait penser à ces metteurs en scène qui tombent amoureux de leur actrice principale, à force de les filmer, d’observer tous de leurs traits. Géniale idée que de donner un nom aux arbres, un surnom aussi, qui leur plaira ou non! Bon après-midi, bien que résolument mouillé.

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  4. Bonjour Danielle. Quelle bonne idée de baptiser nos arbres et pourquoi pas nos plantes d’intérieur (j’en ai trois). On dit parfois qu’il faut leur parler pour qu’ils aillent bien, alors un petit nom faciliterait le dialogue 🙂

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  5. Eh bien, je suis à court de superlatifs pour qualifier ton hêtre ! Il est incroyable… Quelle présence, c’est impressionnant ! En effet, il mériterait bien un nom, mais ça ne va pas être évident de trouver quelque chose à sa mesure ! Quel bonheur d’avoir un tel seigneur dans ton jardin 🙂

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    1. Oui, c’est un seigneur et ce n’est pas évident de s’adresser à un seigneur. D’où que je le contemple, je reste plutôt muette devant tant de puissance et de beauté réunies. Amitiés, ptit’ abeille, Danielle

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  6. Déjà qu’il m’arrive de parler à mes plantes, mais je n’ai pas donné de nom à mes plantes, on va m’enfermer. Mon frère a baptisé son unique plante d’intérieur Lucile, et ma grande, qui s’intéresse plus aux plantes pour la déco, leur a étrangement trouvé un nom ( Ludwig…etc).
    Ce grand hêtre est une vraie merveille! Je ne connaissais pas du tout. Il est vraiment imposant.
    Belle journée.

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    1. Ah quelle famille sympathique ! Lucile, c’est très joli pour une plante d’intérieur. Et Ludwig suggère plein d’images et de musiques… Quant à moi, je n’ai toujours pas trouvé de nom pour mon « monument »… Il m’impressionne tellement ! Belle journée ! Danielle

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  7. Qu’il est beau ton hêtre pleureur ! Merveilleux !!! C’est vous qui avez planté ce « monument de verdure » ? En tout cas celui qui a eu cette idée est/était une génie. Très belle journée avec peut-être un peu de pluie.

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    1. Notre beau hêtre était là bien avant nous, et bien avant nos prédécesseurs qui avaient acheté la maison en 1960. On ne connaît donc pas son âge mais on peut imaginer qu’il date de la construction de la maison, 1906. Ce qui ferait de lui un beau centenaire… heureux comme jamais sous la pluie ! On espère tout de même quelques éclaircies pour quelques plantations… AMitiés, Danielle

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  8. Quelle splendeur ! J’ignorais qu’il existait des hêtres pleureurs et celui-ci est, comme tu le dis, un véritable seigneur. Connais-tu son âge ? Grand Etre lui va très bien, en attendant une autre inspiration.

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    1. Je crois qu’il est centenaire, il aurait été planté peu après la construction de la maison qui date de 1906. Les hêtres pleureurs sont très prisés des collectionneurs des arboretums et des parcs du XIXème siècle devenus jardins publics. A l’époque, on appréciait particulièrement les hêtres pourpres. Je me souviens de magnifiques spécimens pourpres à Bruxelles aux étangs Mellaerts notamment…

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  9. C’est vrai que dire « un arbre » ça ne nous appartient en rien. Une fois j’ai essayé de trouver un mot différent, un mot qui viendrait « naturellement » en me promenant en forêt. Quel moment difficile j’ai passé… après un bon quart d’heure d’effort j’ai cru que mes neurones allaient éclater… le seul son qui m’est venu à la fin fut comme une capitulation, j’ai dit « arbre » par dépit comme « tout le monde ».. Mais ce faisant cela m’a rapproché aussi de la fragilité de notre espèce quand elle se mêle de vouloir nommer les choses et les êtres.

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    1. N’est-ce pas que c’est étrange cette impuissance à nommer un arbre ? Même quand il est aussi présent, aussi « écrasant » que le mien. Je cherche encore à comprendre. Mais je crois que moi aussi je vais « capituler ». Il faut savoir reconnaître ses limites et, étrangement, c’est le végétal qui les rend évidentes.

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      1. oui nous ne sommes pas vraiment dans la même dimension temporelle c’est un peu comme si un moustique se posait des questions sur la trajectoire des comêtes. Encore qu’on ne sache pas, on ne sait jamais 🙂

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  10. Magnifique, ce doit être incroyable d’en avoir un dans son jardin. Sa grandeur, son aura me fascine et m’inspire 🙂 Merci à toi super article, hésites pas à venir faire un tour sur mon site Intel-blog.fr et à t’abonner si ça te plaît 😀

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