Notes de musc, de vanille et peut-être d’amande…

Dans la tiédeur du soir qui tombait, je perçus à l’approche d’un ruisseau une odeur puissante et très suave. Ces effluves inconnues envahissaient l’air plus frais à cet endroit et m’emplirent de bien-être. Il y avait là un mélange entêtant de musc et de vanille, d’amande aussi peut-être, avec une acidité menue qui en allégeait le parfum. Comment la nature pouvait-elle exhaler une aussi douce fragrance ?

Juste au bord du ruisseau se dressait en évidence une masse feuillue surmontée d’un fouillis vaporeux que l’obscurité naissante rendait indéfinissable. En m’approchant, je pus caresser de mes doigts une multitude de petites fleurs groupées au sommet de longues tiges raides.

Cette expérience fondatrice, François Couplan l’a vécue dans la Vôge, pas si loin de notre jardin. Dommage que le poète-instituteur qui lui a aussitôt la clé du parfum de la reine des prés ne soit plus là. J’aurais aimé qu’il nous apprenne l’art de mettre des mots sur les senteurs, à nous qui sommes devenus aussi pauvres en vocabulaire qu’en sensorialité.

Mais c’est déjà un grand plaisir d’écouter François Couplan, ethnobotaniste parler des plantes sauvages comestibles dans Le temps d’un bivouac

14 Replies to “Notes de musc, de vanille et peut-être d’amande…”

  1. merci Danielle, pour le lien et la découverte de ce M. Couplan 🙂
    je vais prendre le temps d’écouter ces presque 2h de bivouac….depuis mon jardin et dans l’odeur de ma glycine….
    que j’aime reconnaître les coins de ton jardin dans ces photos! c’est tellement différent quand on a vécu l’expérience ‘en vrai’ 🙂
    beau dimanche et merci encore pour tout! ❤

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    1. Oui, la glycine refleurit ! C’est le décor idéal pour écouter François Couplan. Je vais me procurer son livre « Emerveillez-vous ! », je suis sûre qu’on a beaucoup à y apprendre même si, en matière d’émerveillement, nous ne sommes pas les dernières ! Je suis heureuse de savoir que tu prends plaisir à resituer les fleurs et les arbres dans le jardin. Bon dimanche ! ❤ Danielle ❤

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      1. alors j’ai écouté avec intérêt les 54 minutes de bivouac avec M. Couplan (et non pas 1h48 comme affiché sur mon ordi….hihihi) et j’ai commandé son « Guide de la survie douce – Vivre en pleine nature » 🙂
        à noter qu’il organise des stages et le prochain a lieu en haute provence, à 1h de mon petit jardin provençal 😉 (https://couplan.com/evenement/stage-dete-en-haute-provence/)
        l’anecdote de ce matin, c’est qu’en faisant le tour de mon jardin champenois, il y avait un parfum très agréable qui me venait aux narines et en reniflant un peu partout, j’ai constaté, émerveillée, que ce sont les roses trémières qui exhalent ce doux parfum dans la fraîcheur du petit matin! 🙂
        belle journée, Danielle ❤

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      2. Quelle chance ! Tu nous raconteras. Et tu lui diras qu’il y a sûrement un bon public pour un stage dans la plaine des Vosges.
        Oui, les roses trémières ont un doux parfum. Puissent-elles résister aux chaleurs qui s’annoncent. Bonne journée 🌹

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      3. Oui c’est vrai que crapahuter en plein été, c’est pas top! 😅
        Et oui aussi pour les tarifs, je me suis dit comme toi 😏
        Mais ça me donne envie d’aller vers chez lui, histoire de voir ce qu’il en est 😉 et cela hors saison d’été bien sûr!

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