On craignait la canicule. On a eu de grosses chaleurs. On craignait la sécheresse. Elle n’a pas duré. Protégé des cieux (pourvu que cela dure), notre coin de forêt a été généreusement arrosé par les orages, mais épargné par la grêle, et le ruisseau a repris son cours vers la Saône.
Les nénuphars se sont noyés sous la brusque montée des eaux de l’étang (300 millimètres en une seule nuit !) mais les massifs explosent de fleurs… et d’herbes folles.

La petite mare aux grenouilles a disparu dans une jungle de salicaires, de crocosmias, de roseaux de Chine, de verges d’or, de menthe des marais… et l’allée de chèvrefeuilles à feuilles de buis a besoin d’une taille urgente.

Nous nous préparions à la mort programmée des hortensias et des hydrangéas mais l’espoir renaît, même s’il ne s’agit probablement que d’un sursis.

A l’abri de toute cette frénésie végétale, la saison est aussi à la contemplation et aux confidences entre pattes blanches…

