Accord parfait

Blanc, rose, vert, l’harmonie est parfaite, C’est l’harmonie du printemps, des fleurs du pommier, des rhododendrons et, bientôt des pivoines. La perfection tout simplement.

Dilemmes du jardinier

Elles sont plus fortes que tout, les sauvages de la forêt. Les bugles rampantes se disputent le terrain avec les fraises sauvages. Les lysimaques ciliata Fire Cracker parviennent à émerger (elles aussi sont envahissantes) mais les saxifrages et les phlox sauront-ils s’imposer ?

Au bord de la forêt, les silènes dioïques, joliment appelées compagnons rouges et compagnons blancs se battent avec les myosotis, les primevères sauvages et les euphorbes des bois. Arracher ? éclaircir ? Laisser faire la nature, sachant que dans quelques semaines, tout cela n’aura plus du tout la même allure ?

Intermède musico-littéraire

« …je l’aime bien, ce bruit de foule et de voitures, je me sens dans la ville comme dans un oeuf et j’en ai besoin de ce bruit vivant, c’est une corde qui m’enserre et me retient, une ancre. »

Elle devait se sentir comme un poisson hors de l’eau, là en bordure du parc thermal, dans la pimpante médiathèque de Vittel. Elle n’en a rien laissé paraître. Elle a emporté un sage public de lecteurs (surtout de lectrices) dans sa traversée du Paris des années 80 à petites bouffées de guitare rock d’Emilie Marsh. L’ Angleterre de Bowie, la Californie des Beach Boys, l’Ostende d’Arno et Marvin Gaye, les succès, les tournées, les podiums, des petits et grands moments de vie intime. Du rock et du spleen, de l’humour, de l’émotion.

La « lecture » a duré quarante minutes, on aurait aimé beaucoup plus. Seuls un ou deux couplets, une citation de Barbara. On peut espérer un grand spectacle poético-rock rythmé de quelques-unes des 23 chansons qui balisent le récit.

Jil Caplan sera à la Maison de la Poésie à Paris, fin mai. Pour les autres, « je vais là où l’on m’invite », dit-elle.

Hostas inconnus

Comme les pins laricio, ils semblent se nourrir de la sève des rochers. Nous les avons découverts perchés sur les roches du ruisseau, comme des émanations végétales de la pierre. Inondés, lessivés par les grandes eaux du printemps…

… ils renaissent début avril bien avant les plantaginea, les ventricosa et autres cultivars. Une division de souche plantée en pleine terre s’étale en une saison, à l’ombre et même au soleil.

Feuillage du 1er avril
Floraison estivale

Même si nous les avons trouvés « dans l’eau », tous leurs rejetons éparpillés dans le jardin résistent à la sécheresse, à la chaleur, au gel et même aux limaces. Ils s’entendent bien avec les astilbes, les azalées, les hydrangéas…

… mais comment s’appellent-ils ?

Le ciel s’amuse

Sorbet de primevères, vacherin d’hellébores, Eton mess de bruyères, granité bleu de muscaris, esquimaux de tulipes… le ciel se moque de nous. Il s’amuse à nous arroser de sucre glace. Bien fait pour nous !