Jeudi, jour dont nous n’imaginions pas encore la gravité, Marie-Anne et moi parlions lichens, couleurs et poésie. J’avais recherché un poème de Francis Ponge mais sans succès. Toujours prête à relever les défis poétiques, La Bouche à Oreilles a retrouvé un vers aux résonances troublantes :
« Les patrouilles du lichen colonisant le roc stupéfait »
Elle n’a pas trouvé la suite mais le haïku qu’elle a fait de cette bribe de poème est lourd de sens :
les patrouilles bleues
des lichens colonisent
le roc stupéfait

Je vais me mettre en quête des recueils de Francis de Ponge.