Les uns sont déjà en train de préparer la « fête de la grenouille ». Au menu : « cuisses de grenouilles à volonté ». Un festin alimenté par les cuisses congelées en provenance d’eaux saumâtres d’Indonésie pour la plupart, puisque l’espèce est protégée dans l’Union européenne.


Les autres se lèvent tôt pour édifier des crapaudromes, des voies de circulation protégées, car combien d’automobilistes ralentissent-ils en voyant des panneaux d’alerte de traversées de batraciens ?
Les uns se gavent, les autres jouent les colibris.

Chez nous, crapauds et grenouilles migrent tranquillement de la mare à l’étang, du bassin au ruisseau sans autre risque que de rencontrer le héron ou le chat. Le héron arrive peut-être à en picorer dans l’étang. Le chat rentre toujours bredouille.
Et bientôt, ce sera le beau spectacle des grenouilles prenant le soleil sur leur feuille de nénuphar, happant moustiques et moucherons.

Près de 3000 tonnes de cuisses de grenouilles vont encore débarquer en France cette année, selon la Direction générale de l’alimentation. La plupart d’Indonésie alors que « l’Inde et le Bangladesh étaient les principaux fournisseurs de la France dans les années 1980-1990, jusqu’à ce qu’ils décident d’arrêter l’exportation à cause de l’effondrement des populations et des effets dominos des captures de masse, comme la prolifération des moustiques et des ravageurs de cultures et, en conséquence, une augmentation de l’utilisation des pesticides ».







