Le jaune est une couleur mal aimée. Michel Pastoureau, l’historien des couleurs, retrace sa longue déchéance depuis l’Antiquité. Couleur presque sacrée pour les Grecs et les Romains, couleur de l’immortalité pour les Celtes et les Germains, elle est associée depuis le Moyen Age aux vices du mensonge, de l’avarice, de la félonie. (« Jaune – Histoire d’une couleur », Ed. Seuil).

Pour la jardinière que je suis, le jaune ne m’inspire aucun préjugé mais pose des problèmes d’harmonie. Le jaune, par son éclat, sa luminosité, « écrase » les concurrents, pire, il jure avec les roses et les mauves. Sauf… avec sa complémentaire à laquelle il donne encore davantage de présence. Alors pour ne pas me priver de toutes les floraisons généreuses du printemps, j’essaie de m’inspirer de Claude Monet et de sa passion pour les couleurs complémentaires.








