Vous avez dit « cataleptique » ?

Ruban de bergère » (Phalaris arundinacea), « Cuisse de nymphe émue » (rosier ancien), « Dame de onze heures » (Ornithogalum umbellatum)… la créativité lexicale des botanistes n’a pas de limites. Mais elle est parfois difficile à suivre. Pourquoi qualifier de « cataleptiques » ces jolies hampes de clochettes plus doctement appelées « Physostegia de Virginie ».

Elles n’ont pas de pouvoir paralysant. Non, ce serait à ces clochettes qu’elles doivent la dénomination de « cataleptiques » : si on les presse légèrement, elles restent un temps figées dans la même position. Pas très spectaculaire…

En revanche, la floraison du Physostegia de Virginie est généreuse et la plante est beaucoup plus adaptable qu’annoncé. On la présente comme une plante plutôt humifère mais elle a très bien résisté à la canicule en terrain peu arrosé.

Plan canicule 2020 – 1er épisode

De retour de notre visite annuelle post-canicule au Jardin Botanique de Nancy, nous avons complété notre catalogue de plantes tous climats. La roseraie complètement grillée (gestion écologique du Jardin oblige), laisse apparaître les survivantes. La plus spectaculaire : Ceratostigma plumbaginoïdes, plante tapissante au joli feuillage vert tendre et aux fleurs d’un magnifique bleu cobalt.

Cerastostigma plumbaginoïdes du Jardin botanique Jean-Marie Pelt de Nancy, survivantes des journées à plus de 40° .

Et dans la rocaille…

Dans la rocaille, la surprise : les Physostegia Virginiana en pleine floraison !