Portes ouvertes J-7

Durant de longs mois de deuil et d’abandon, la forêt a tenté de reprendre possession du jardin. Les taupes et les campagnoles amphibies aussi. Les graminées et les fleurs sauvages ont envahi le potager pour le grand bonheur des mésanges, des fauvettes et des chardonnerets, plus mélodieux que jamais. Plus qu’une petite semaine pour terminer le grand nettoyage et rendre au jardin ses lignes et ses couleurs.

Work in progress : un Hostas Crescent dont le dessin demande encore à affirmer le tracé…

Première assistante jardinière, satisfaite du défrichage de sa plate-bande préférée : le rouge lui va si bien.

La glycine et le lilas

bien sûr, ce n’est pas la rose et le réséda,

ce n’est pas Aragon, sa poésie, sa musique

mais c’est tout de même joli et tragique

le mariage de la glycine et du lilas,,,

Le réveil du jardin

Premières pousses
premiers bourgeons
premières fleurs

A quand l'émerveillement ?
l'éblouissement ?
l'éclipse des âmes noires en blouse blanche ?

Dark beauty

Ligulaire ‘Dark Beauty’

Dark beauty

lumière dans la nuit de l’été

flamme en attente d’un retour

Immortelle Hortense

L’hydrangéa, fleur des huit immortels. L’hortensia, l’hydrangéa qui immortalise la plus célèbre des Hortense. Mais qui donc était cette Hortense ? A qui pensait Philibert Commerson quand il découvrit l’Hydrangea macrophylla pour le baptiser « hortensia ». Une épouse, une soeur, une maîtresse ?

Ou pensait-il latin comme tout bon botaniste : l’hortensia est la fleur de jardin (‘hortus’) par excellence…

Bien sûr, l’hortensia n’a pas la subtilité des hydrangéas à fleurs plates ou à panicules mais il illumine généreusement les coins d’ombre jusqu’aux gelées. Et à y regarder de plus près, il est lui aussi plein de nuances.

La fleur des huit immortels

Comme son nom le laisse deviner, l’ hydrangea, étymologiquement « vase d’eau », aime la pluie. Le botaniste qui a ainsi baptisé un spécimen venu de Virginie, pour ses petites capsules en forme de coupes, n’avait encore rien vu. Car la plupart des hydrangeas sont originaires d’Asie. Les Chinois les nomment « Fleur des huit immortels », huit divinités taoïstes luttant contre le mal. Ils font la splendeur des jardins de la région de Shanghaï depuis l’époque Ming.

Où l’on voit que l’image du « vase d’eau » ne rend pas justice à la grande variété d’inflorescences de la Fleur des huit immortels. Comme les panicules neigeuses de l’hydrangea ‘Early Sensation’…

Et les grandes inflorescences plates de l’hydrangea Koria…

Hydrangea Koria en début de floraison. Les petites fleurs centrales deviendront bientôt de petites pépites bleu saphir.

‘Blue Bird’ d’un bleu azur intense dès le départ de la floraison, une couleur toujours aussi insaisissable…

Sur le circuit Pigment’ T

Chaque premier week-end de juin, l’association Pigment’T organise un circuit de découverte des ateliers d’artistes du département des Vosges. Cette année, Un jardin en forêt de Darney et l’atelier de luminaires Lazuli Biloba à Senonges ont étendu le réseau Coté Sud-Ouest vosgien en accueillant des artistes venus de diverses communes de la Plaine.

Bernard Defer, potier et céramiste (Senonges), est toujours en quête des origines, dans ses pièces « Genèse » comme dans ses graines et semences. Une recherche qu’il exprime dans différentes techniques : terre enfumée, terre sigilée ou engobe émail.

« Genèse », Bernard Defer

Anik George, venue de Trémonzey avec ses gnomes délicatement sculptés dans le bois vrillé par le chèvrefeuille. Cette sculptrice délicate s’est retrouvée en parfaite harmonie avec l’esprit de la forêt.

Anik George et ses gnomes

Roselyne Norroy, céramiste Raku, est venue de Saint-Genest avec ses « Affranchies ». Ces élégantes silhouettes en mouvement témoignent de ses recherches entre stylisme et sculpture, de son travail des textures à partir des textiles.

Roselyne Norroy et ses « Affranchies »

Oxana Serra. Dans son atelier de Remoncourt, Maison Watteau, la créatrice de meubles design conjugue les matières naturelles, le confort et l’élégance. La chaleur du bois, la douceur de la laine… comme un rêve dans un chalet des Hautes-Vosges…

Oxana Serra, Maison Watteau

Martine Sauvageot (Monthureux-le-Sec) étonne toujours avec ses étranges créatures façonnées dans des matériaux insolites. « La sentinelle », une tête de sanglier à lunettes, a fait tout son effet.

Martine Sauvageot et sa Sentinelle

Lise Gin. Tout imprégnée de la tradition et de la culture textiles de sa ville natale, Thaon-les-Vosges, Lise Gin magnifie les beaux et solides tissus d’ameublement dans une maroquinerie originale, du petit sac à main au grand sac de voyage. Pas de quoi se laisser impressionner par les « bestioles » de Métaleau…

Métaleau, c’est l’atelier de métallerie insolite de Jerry Braford à Fontenoy-le-Château. On y trouve des insectes, des lézards, des salamandres, des araignées géantes, des fleurs gigantesques dont les pétales ont brillé dans le sous-bois mais aussi des créations plus fonctionnelles comme des braseros ou des escaliers.

Métaleau, le combat des cheffes

Danielle et John Farrow, les hôtes et jardiniers, remercient leurs visiteurs pour leur enthousiasme et leurs dons à l’Association Crins blancs, l’écurie-retraite de Relanges.