« Un jardin, c’est l’enclos et le paradis. La forme sera donnée petit à petit par des choses qui vont apparaître sur le terrain. Le jardinier respecte quelque chose qui est un mouvement physique sur le terrain. On sait quand on commence, on ne sait pas quand on finit. »
Mieux que « la prison heureuse », des « chambres de verdure » sont autant d’enclos où s’inventer son paradis, des espaces limités où tout n’est que mouvement.
Ambiance euphorique autour du lac de Gérardmer : les « déconfinés » retrouvent la nature et la liberté. On redécouvre les joies du déjeuner sur l’herbe et des balades au bord de l’eau. On se sourit, on se salue, on se souhaite une belle promenade comme si, pour chacun, c’était « la première fois ».
A quelques kilomètres du lac, le jardin de Berchigranges. L’atmosphère y est plus feutrée mais tout aussi euphorique et la visite a elle aussi un parfum de « première fois », même pour les visiteurs les plus fidèles.
Banc végétal pour la contemplation d’un Cornus Kousa monumental
Confinement oblige, on a manqué le spectacle des narcisses et des jonquilles et les floraisons ne sont pas encore spectaculaires. Mais c’est l’occasion de découvrir de petits trésors végétaux plus discrets.
Camassia caerulea
Cirses carmins
Rodgersia Henrici
Jacinthes des bois
Camaïeu d’ancolies
Lysichiton, fougères et alchemilles
La ronde des euphorbes
Le jardin de mousses inauguré l’an dernier a pris une belle densité. Le manteau de lichens a complètement arrondi les angles de l’éboulis de roches.
Et ceux qu’on attend tous sont déjà là : les pavots bleus de l’Himalaya.
C’est grâce au succès de leur pétition que les jardins de Berchigranges, des Panrées et de Callunes ont pu ouvrir leurs portes :
« …Pourquoi ne pas considérer les bienfaits apportés par une promenade dans un jardin comme absolument nécessaires et bénéfiques aussi bien physiquement que psychologiquement après cette lourde épreuve du confinement ? »