Brumes de septembre
vapeurs matinales
réveils de douceur

Brouillard d’asters…

vaporeux le matin, luxuriants au soleil de midi…

Le calme avant la tempête…

entre étang et ruisseau, rosiers et vivaces
Brumes de septembre
vapeurs matinales
réveils de douceur

Brouillard d’asters…

vaporeux le matin, luxuriants au soleil de midi…

Le calme avant la tempête…
Season of mists and mellow fruitfulness,
Close bosom-friend of the maturing sun;
Conspiring with him how to load and bless
With fruit the vines that round the thatch-eves run;
To bend with apples the moss’d cottage-trees,
And fill all fruit with ripeness to the core;
To swell the gourd, and plump the hazel shells
With a sweet kernel; to set budding more,
And still more, later flowers for the bees,
Until they think warm days will never cease,
For summer has o’er-brimm’d their clammy cells.
John Keats (1795-1821)

Ce doit être le pouvoir des odeurs. L’automne réveille en moi la lointaine musique des grands bois qui « effraient comme des cathédrales », des colchiques « couleur de cerne et de lilas » qui lentement empoisonnent. Pour John aussi, l’automne ravive le souvenir de ses grands classiques. Merci à lui pour cette découverte et cet ode à l’automne, saison à la sensualité sans pareille.

Saison de brumes et de moelleuse profusion,
Tendre amie du soleil qui porte la maturité,
Avec lui conspirant à bénir d’une charge de fruits
Les treilles qui vont courant le long des toits de chaume ;
A courber sous les pommes les arbres moussus des fermettes
Et à gorger de suc tous les fruits jusqu’au coeur ;
A boursouffler la courge et grossir les coques des noisettes
D’un succulent noyau ; à faire éclore plus
Et toujours plus encore de fleurs tardives en pâture aux abeilles,
Au point qu’elles croient que les chaudes journées jamais ne cesseront,
Tant l’été à pleins bords a rempli leurs visqueux rayons.
John Keats (1795-1821)


