Where are the bluebells ?

Comme chaque printemps, John se prend un petit coup de nostalgie pour son Angleterre natale. Il semble que pour un Anglais, il n’est pas de mois de mai sans « bluebells ». Sans ces tapis de jacinthes des bois, comme des nappes de brumes bleues flottant dans les sous-bois.

Et pourtant, notre sous-bois ne manque pas de charme. Certes, il est moins romantique, mais l’ail des ours éclaire bien joliment les bords du ruisseau de nappes de brume blanche…

Il n’a pas le parfum du muguet mais il est prometteur de belles saveurs et de santé (à condition de ne pas confondre ses feuilles avec celles du muguet qui sont hautement toxiques).

Et pour faire plaisir à John et me souvenir de mes promenades en forêt de Soignes dans ma Belgique natale ou en forêt de Compiègne (de somptueuses hêtraies), le magnifique sous-bois de Hallerbos près de Bruxelles.

Hallerbos, près de Bruxelles. Photo AFP.

Le retour des bergeronnettes

« Compagne d’hommes innocents et paisibles, la bergeronnette semble avoir pour notre espèce ce penchant qui rapprocherait de nous la plupart des animaux, s’ils n’étaient repoussés par notre barbarie. » Buffon, « Histoire naturelle des oiseaux ».
Tapis d’ail des ours dans le sous-bois
Anémones sauvages

Quand fleurissent les anémones sauvages et que l’ail des ours tapisse le sous-bois, c’est l’heure du retour de la bergeronnette grise. L’oiseau le plus agile, le plus gracieux, le plus drôle. Aussi familier que le rouge-gorge, il s’approche de son pas de petit soldat avant de décoller à la verticale et de se lancer dans des loopings spectaculaires pour attraper les insectes.

Les bergeronnettes arrivaient en meute il y a à peine six ans. Cette année, comme l’an dernier, nous n’avons qu’un seul couple qui nous est revenu. Espérons que le grand calme qui ralentit le monde protégera une nombreuse progéniture…