Soir d’orage
soleil et cendre
le plomb révèle l’or des feuillages

entre étang et ruisseau, rosiers et vivaces
Soir d’orage
soleil et cendre
le plomb révèle l’or des feuillages
les jeunes herbes
entre chaque brin
miroite l’eau
Un « profond sentiment solitaire d’impermanence »… éveillé ou réveillé par le billet de Marie-Anne dédié à « Chiyo-Ni, bonzesse au jardin nu » ? Il m’a laissée en arrêt devant les jeunes pousses d’après la pluie à l’orée de la forêt…

J’ai cherché
sous les nuages de pluie
ventre gonflé
la grenouille
mais c’étaient encore des nuages d’hiver…
Merci Marie-Anne
Parfums de terre et de feuilles, opulentes fanaisons, envol d’essaims d’oiseaux… et le brame qui s’approche et s’éloigne dans la forêt. J’aimerais être capable de fixer ces sensations et les souvenirs qu’elles réveillent en quelques mots simples comme les poètes japonais. Mais il me faudra encore beaucoup méditer…

« Montagnes d’automne –
ici et là
des fumées s’élèvent »
Gyôdaï

« Après avoir contemplé la lune
mon ombre avec moi
revint à la maison »
Sodô
Haîkus traduits du japonais empruntés à Haïkunet.