« …je l’aime bien, ce bruit de foule et de voitures, je me sens dans la ville comme dans un oeuf et j’en ai besoin de ce bruit vivant, c’est une corde qui m’enserre et me retient, une ancre. »
Elle devait se sentir comme un poisson hors de l’eau, là en bordure du parc thermal, dans la pimpante médiathèque de Vittel. Elle n’en a rien laissé paraître. Elle a emporté un sage public de lecteurs (surtout de lectrices) dans sa traversée du Paris des années 80 à petites bouffées de guitare rock d’Emilie Marsh. L’ Angleterre de Bowie, la Californie des Beach Boys, l’Ostende d’Arno et Marvin Gaye, les succès, les tournées, les podiums, des petits et grands moments de vie intime. Du rock et du spleen, de l’humour, de l’émotion.

La « lecture » a duré quarante minutes, on aurait aimé beaucoup plus. Seuls un ou deux couplets, une citation de Barbara. On peut espérer un grand spectacle poético-rock rythmé de quelques-unes des 23 chansons qui balisent le récit.
Jil Caplan sera à la Maison de la Poésie à Paris, fin mai. Pour les autres, « je vais là où l’on m’invite », dit-elle.