Quel âge peut-il avoir ? Qui l’a planté là ? Difficile d’imaginer un oiseau transportant une graine du parc thermal de Vittel ou de Contrexéville. Difficile d’imaginer que cette graine de hêtre pleureur, Fagus sylvatica ‘Pendula’, ait pu s’imposer dans la jungle des faines « communes » qui éclosent chaque printemps.

Il est si bien planté, là, sur la ligne la plus haute du jardin, comme un pilier sécurisant la digue de l’étang, les racines protégeant la pente de toute érosion. Une telle perfection ne peut être le fruit du hasard…

La circonférence du tronc (à 1,40 m du sol) étant de 225 cm, le diamètre étant donc de 71,62 cm, diamètre que je multiplie par le facteur multiplicateur correspondant au hêtre soit facteur 2 ou 2,5 (les experts ne sont pas d’accord), notre hêtre aurait entre 145 et 180 ans.

Il serait donc né entre 1843 et 1878. Notre maison n’existait pas encore. Il n’y avait alors qu’une petite maison de pierre accolée à un moulin à eau disparu sans laisser de traces.
Et si l’on disait que notre hêtre avait été planté en 1855 ? C’est l’année de naissance de la station thermale de Vittel et de la grande mode des cures, aussi festives que médicinales.

Peut-être a-t-il été planté par un citadin (un médecin de Nancy, un industriel d’Epinal, un banquier de Metz) comme la première essence d’un futur jardin de campagne ? Ou un « investisseur » flairant le juteux marché des curistes ?
On ne connaîtra jamais la généalogie de ce seigneur qui chaque année se réveille lentement, quand les autres feuillus sont déjà bien verts. Question de taille sans doute, il doit falloir du temps pour que la sève irrigue sa ramure échevelée…
Une présence majestueuse et rassurante. Il est la mémoire du lieu ! bonne semaine Lazuli
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Oui, par les temps qui courent, il est rassurant de le regarder vivre au fil des saisons, imperturbable même sous la canicule. 🙂
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ah non en effet, si c’est un pleureur ce ne peut être un semis naturel… j’adore ce genre de recherche (souvent impossible à mener) qui a planté cet arbre, quand, qu’a-t-il vécu et par quel miracle a-t-il survécu aux guerres et à la folie destructrice des hommes!
bref, il est splendide et précieux.
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Merci Adrienne ! Comme tu vois, moi aussi, je fais de la généalogie. Difficile dans une région dont les « autochtones » ignorent ou sous-estiment le plus souvent les richesses de leur patrimoine, naturel et culturel.
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Quelle majesté !🤩
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❄🤍❄
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Un seigneur !
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Un seigneur protecteur ! ❄❄❄
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Tu as raison, Danielle, protecteur ! Amitiés. Renée
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Très bel arbre… il serait donc né la même année ou presque que Rimbaud (1854) ou que Verlaine (1844 à Metz)… mais il leur a survécu…
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Belle idée ! Je vais le dater de 1854. C’est vrai que notre hêtre est contemporain d’une belle génération de poètes.
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Quel bel hêtre !
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Il est très joli ce hêtre pleureur.
J’ai planté un hêtre pourpre il y’a 2 ans dans le bois vu que j’avais des petits hêtres un peu partout, mais en fait je pense qu’ils sont trop à l’ombre des pins. Les seuls qui poussent bien sont ceux en bordure qui on plus de soleil, il y’en a un immense.
Bonne journée
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